Le travail intellectuel et les activités physiques demandent de la concentration. Le niveau de concentration requis dépend de ce que l’on est en train de faire. Lire un texte ou rédiger sont des activités qui requièrent un minimum de concentration. Le tir à l’arc, la gymnastique, le tennis sont des pratiques sportives exigeantes à cet égard ; dans tous ces exemples il y a des moments où la concentration est intense, puis elle devient moins forte, elle doit est suivie de périodes de relâchement. La concentration ne peut pas être maintenue longtemps à un même niveau, l’organisme humain ne peut pas fonctionner avec la constance d’une machine. Il y a des moments plus ou moins favorables à cet exercice. Cela se voit dans le sport, l’irrégularité des résultats sportifs peut s’expliquer par un manque de concentration, lequel peut être dû suivant le cas à un manque d’entraînement, à un manque de motivation, ou à une fatigue trop grande.
L’activité physique permet d’observer cette inconstance et le rythme propre à toute activité humaine, celui-ci est plus difficile à voir dans un travail intellectuel car il ne s’extériorise pas de la même manière. Il faut prendre conscience de ces exigences, de l’importance du temps et du rythme. Essayez de travailler à l’extérieur, au soleil ou au vent et vous constaterez qu’il peut être difficile de se concentrer, tout peut être gênant : le bruit, la lumière, les passages … , et dans ce cas tout devient prétexte à cesser le travail pour penser à autre chose. Dans le monde du travail on s’intéresse assez peu à cet aspect des choses car on raisonne davantage en termes de groupe ou d’effectifs. La référence est l’équipe, l’atelier. Le travail qui demande de la concentration est réalisé dans des bureaux. Une personne qui reprend des études se trouve souvent confrontée à des difficultés de concentration. Il lui faudra du temps pour arriver à se concentrer. Par ailleurs il faut en connaître les limites. Un travail d’étude de quatre ou cinq heures dans une journée doit être considéré comme important.
La concentration s’acquiert
La concentration s’acquiert et s’entretient, rester dans cette disposition est une habitude à prendre. Le manque d’entraînement est souvent la cause principale d’un manque de concentration. Il doit exister des conditions favorables à l’étude, soit disposer d’un minimum de calme et d’isolement. Les difficultés peuvent aussi avoir pour origine des soucis, des problèmes de santé, des difficultés familiales, tout ce qui occupe l’esprit empêche de focaliser son attention sur le travail. Le manque d’espace, le bruit, la vitesse, la superposition et la confusion nuisent aussi à la concentration.
Elle est devenue difficile dans le monde actuel et on observe l’existence de troubles de la concentration chez de nombreux individus. Les procédés techniques sont employés pour détourner l’attention des individus de ce qu’ils voudraient faire, ce peut être pour les pousser à la dépense, par ce moyen l’argent devient plus facile à gagner. Il existerait même des phénomènes d’addiction créés et entretenus par un usage immodéré de techniques comme celle qui autorise le jeu vidéo. Les causes des troubles psychologiques constatés sont multiples, il ne faut pas accuser le progrès technique sans preuve et de manière excessive. De toute manière c’est l’usage qui en est fait qui pose problème. Cependant, on voit bien que se développe un processus de saturation de l’esprit lié à la surinformation, la surinformation n’est pas naturelle, elle est produite par la technique et l’usage que l’on en fait. La vitesse est aussi très présente, elle presse l’homme et celui-ci ne peut plus la contrôler.
La vitesse est une des caractéristiques du monde actuel, elle se transforme en habitude, et pourtant elle ne peut pas être un mode de vie. La multiplicité combinée à la vitesse crée une complexité relativement artificielle, difficile à gérer. Nombreux sont ceux qui se retrouvent à faire des choses plus ou moins contradictoires en même temps, il faudrait être capable de faire plusieurs choses à la fois.