Les aspects matériels et financiers de la formation

La vie d’étudiant comporte aussi des aspects matériels et financiers. Pour ceux qui suivent des études en formation initiale ces moyens sont limités car le plus souvent on compte sur ses parents pour financer ses études, le temps des études est marqué par un manque de ressources. Les personnes engagées dans la vie active ont davantage de moyens, elles peuvent dépenser davantage pour se former, elles vont considérer leurs études comme un investissement. Il y a donc un changement de point de vue lié à leur position socia le, mais celui-ci s’explique aussi par un changement d’époque car les générations précédentes ne voyaient dans cette contribution que des dépenses. La vision de l’homme a changé et dépenser pour soi n’est plus considéré comme un acte infructueux, impulsé par la recherche d’un plaisir plus ou moins égoïste.

De nos jours les étudiants se rendent bien compte que les résultats dépendent des moyens engagés, il se trouve une relation de cause à effet qui se vérifie pour les études comme pour les loisirs. Sans ressources il n’est pas possible d’aller bien loin, quel que soit le domaine auquel on s’intéresse. Le seul fait d’être doué pour une activité est insuffisant. Il y a donc un regard nouveau sur ces questions et un changement de perspective dans l’appréciation des moyens. Les conditions de réussite de toute entreprise humaine doivent s’apprécier de manière globale, il n’est pas possible d’en dissocier les éléments pour considérer qu’ils sont sans liens. Les individus sont beaucoup plus réalistes que par le passé sur ces questions.

Ce réalisme s’explique par une meilleure information, l’offre de formation et les conditions d’étude sont connues. Par ailleurs les exigences en termes de niveau sont de plus en plus élevées et l’investissement en formation est croissant. C’est vrai non seulement pour les formations intellectuelles classiques mais aussi pour les formations conduisant à d’autres métiers comme les métiers du sport, des arts et du spectacle. Les médias montrent cette évolution en s’intéressant aux sports, les sommes investies dans ce secteur sont considérables. Quel que soit le jugement porté sur les méthodes employées et l’importance des investissements engagés, le gagnant est le plus souvent le club qui dispose des moyens les plus importants. Il est donc difficile de prétendre que l’investissement est inutile.

Un espace de travail

Pour travailler il est bon de disposer d’un bureau, c’est quasiment indispensable, la table du salon ou celle de la salle à manger peuvent jouer ce rôle mais, si on a le choix, il vaut mieux disposer d’un espace à soi et disponible à tout moment. Ensuite, cet espace doit être aménagé convenablement, cela veut dire qu’il faut pouvoir y ranger ses affaires, disposer d’une chaise pour être assis confortablement, à la bonne hauteur, et choisir un éclairage adapté.

Du calme

Le calme est important pour travailler dans de bonnes conditions. De nos jours le bruit est partout : dans la rue, chez soi, chez les commerçants, sur le lieu de travail. A de multiples  occasions on est gêné par les autres. Agir pour retrouver du calme suppose de changer une partie de ses habitudes.

Le <,Rime c’est avant tout le silence. Ainsi, certaines personnes en viennent à laisser la télévision allumée sans même porter d’attention à l’émission en c:ours, par habitude ou refus de l’éteindre, vivant ainsi avec un bruit de fond qui devient habituel. Les bureaux sont aussi devenus bruyants, c’est le cas en particulier des bureaux ouverts appelés open-space, espèces de plates formes vitrées sans cloisons où la transparence est totale. Ils ne permettant pas de se retrouver ou de se concentrer. Au travail on est vu et on observe les autres sans pouvoir faire autrement, les conversations sont entendues par la force des choses.

Leur développement s’explique par un calcul de rentabilité basé sur le coût de revient au mètre carré, sa mesure incite à réduire la surface disponible pour faire des économies de loyer. Les gestionnaires font leurs comptes, ils savent que le prix de l’immobilier est devenu très élevé, principalement dans les grandes métropoles, aussi ils décident de réduire la surface disponible. Les aspects négatifs de cette politique ne sont pas directement observables ou évaluables en argent. L’étudiant vit dans un autre monde. Ses priorités ne sont pas les mêmes. Il doit pouvoir s’extraire des environnements néfastes à la concentration, il doit retrouver des conditions de vie compatibles avec l’étude.