Le développement de l’alternance

L’alternance repose sur une logique de formation différente de celle qui valorise la formation initiale. Le choix est fait de commencer à travailler le plus tôt possible de se former parallèlement à l’acquisition d’un savoir faire professionnel. L’insertion dans la vie active va déterminer le choix d’une formation et la personne va vouloir évoluer en termes de fonctions et de compétences en cherchant à faire coïncider formation et responsabilités car les perspectives professionnelles reposent sur ce lien. Dans ces conditions la formation devient utilitaire et professionnelle. A l’entrée dans la vie active on dispose d’un travail et il va falloir évoluer en partant de cet acquis, c’est donc un système très novateur, tout à fait différent de celui qui consiste à poursuivre des études avant de s’insérer dans la vie active.

L’évolution personnelle repose dans ces conditions sur la possibilité de se former tout au long de la vie.

Le choix de l’alternance

Le choix de l’alternance repose sur un arbitrage à faire après le baccalauréat :

– Soit on commence à travailler le plus tôt possible tout en prévoyant de continuer à se former en suivant par exemple un BTS en alternance, puis en tenant compte des opportunités professionnelles susceptibles de se présenter.

– Soit on décide de poursuivre des études longues et de travailler par la suite. Le choix retenu dépend du métier envisagé. Pour devenir médecin les études sont nécessairement longues. Dans bien des cas l’alternative existe. Les statistiques révèlent une très bonne insertion dans la vie active pour un étudiant diplômé de niveau BTS.

Les étudiants ayant commencé des études universitaires ont intérêt à poursuivre leurs études jusqu’au niveau du mastère pour se spécialiser, soit un niveau d’études correspondant à cinq années d’études après le baccalauréat. Cependant, le nombre des places en mastère est limité et certains étudiants inscrits en licence risquent de ne pas pouvoir faire de mastère. Chaque solution a donc des avantages et des inconvénients. En dehors des difficultés propres aux études d’autres considérations doivent être prises en compte.

Il y a en particulier :

– Les ressources financières disponibles car les études coûtent cher.

– Le besoin de travailler pour disposer d’un revenu.

La prise en compte de la retraite dans l’évaluation de l’intérêt à poursuivre des études car les années d’études ne sont pas comptabilisées comme donnant droit à la retraite. Il faut bien voir que le coût des études est double. Il faut prendre en compte non seulement les dépenses de formation et ses accessoires, mais aussi le montant des revenus qui auraient été perçus si on avait commencé à travailler plus tôt. Il faut faire ce genre de calcul pour se décider.

Poursuivre des études longues est intéressant si on est quasiment certain de commencer à travailler dans des conditions avantageuses. L’alternance est une solution choisie par des personnes qui ressentent le besoin d’entrer dans la vie active. Ce peut être pour des raisons financières, mais pas seulement. Désormais la confrontation aux réalités du monde du travail fait partie de la formation des individus. Le travail est devenu plus rare et il peut être judicieux de commencer par se faire une place avant de penser à investir dans sa formation. C’est une logique intéressante qu’il ne faut pas rejeter. Elle complète probablement la vision classique de la formation.