Le secteur de la formation est devenu l’objet d’un calcul économique.

Ce calcul :

– Consiste à apprécier le coût de la formation.

– A tenter d’en évaluer les résultats. Le coût de la formation est relativement facile à évaluer.

Comment calculer le coût de revient global ?

Il suffit d’additionner des charges qui sont dans l’ensemble aisées à identifier. Les salaires des formateurs constituent l’essentiel des charges auxquels se rajoutent le prix du matériel, le coût de revient des locaux et toutes les autres dépenses annexes. Toutes ces dépenses peuvent être additionnées et englobées dans une même session de formation, il est ainsi possible de calculer un coût de revient global et un coût de revient unitaire par la prise en compte du nombre de personnes formées.

C’est ainsi que l’on évalue la dépense moyenne par étudiant. L’évolution des méthodes d’enseignement est de nature à augmenter ce coût de revient. Si l’on doit créer davantage de campus universitaires, décider de réduire le nombre des étudiants par séance de formation, remettre en cause les cours directifs, il faudra davantage de moyens. L’évaluation des résultats est particulièrement complexe. Il y a plusieurs manières de les évaluer, la plus simple est de se fonder sur le taux de réussite aux examens. Selon cette échelle de valeur le taux de réussite aux examens mesure la performance de la formation dispensée.

De manière implicite on considère que ce résultat mesure aussi la valeur de la formation dispensée puisque l’objectif fixé est la réussite aux examens. Le système scolaire fonctionne ainsi puisqu’il a pour objectif de faire bénéficier tout le monde d’une même formation conçue pour permettre à l’individu de trouver sa place dans la société et pour le préparer à la poursuite d’études supérieures.

Le contenu des programmes et des formations

C’est pourquoi des référentiels tout à fait précis déterminent le contenu des programmes de formation et les compétences à acquérir durant ces années d’études. Le baccalauréat termine un cycle de formation dont le niveau correspond au minimum nécessaire pour poursuivre des études supérieures, il organise le passage d’un système de formation à un autre, celui choisi par l’étudiant parmi l’ensemble de ceux qui sont proposés dans le cadre de l’enseignement supérieur. A ce stade les parcours individuels deviennent divergents, chaque formule offerte est plus ou moins spécialisée et l’ensemble forme à des métiers très différents. En dépit de cette diversité, les jeunes adultes qui décident de poursuivent leur études après le baccalauréat s’adressent à des établissements d’enseignement supérieur qui les forment dans la continuité de ce qui s’est fait jusqu’alors, il leur est demandé une disponibilité très grande peu compatible avec un emploi à temps complet.

C’est sur cette base que l’on distingue la formation initiale de la formation continue. Ces établissements sélectionnent leurs étudiants en fonction de leur niveau et de leur profil dans l’objectif de les orienter de manière rationnelle. La répartition entre les différentes filières de formation ne suit pas une logique à sens unique, il existe de très nombreuses passerelles permettant de passer d’un système à un autre en cours d’études, les souhaits des étudiants sont largement pris en compte. En définitive c’est à eux que revient la responsabilité de choisir leur voie, ils décident de leur orientation et du métier qu’ils comptent exercer par la suite.

Pour cela ils doivent répondre à un minimum d’exigences pour passer la sélection à l’entrée de la formation choisie. La formation des personnes entrées dans la vie active se trouve en porte à faux par rapport à ces différents systèmes de formation, elle est très différente, elle n’entre pas dans le cadre général qui vient d’être présenté et le choix des étudiants obéit à d’autres critères de sélection. Le système de formation continue se situe à coté de l’offre de formation initiale.

Le contenu des formations tient compte du degré de disponibilité des participants et les objectifs poursuivis peuvent être très divers. L’individu est inséré dans la vie active et il ne se forme pas dans le seul objectif d’acquérir un diplôme. Ces objectifs sont spécifiques. Il s’agit principalement de donner aux personnes qui viennent se former la possibilité de progresser, de leur offrir l’opportunité de faire évoluer leurs compétences et de leur donner de nouvelles perspectives professionnelles. Dans cette logique l’apprentissage est plus important que les résultats.